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ANACOFI NEWS n°53 – MARS 2019

07/03/2019

Edito News – Mars 2019

Nous voici arrivés au moment de notre Convention Annuelle.

Après le succès de notre Grand Débat de décembre, nous espérons que vous nous ferez, une fois encore, le plaisir de venir nombreux assister à nos conférences et pour nos membres, participer à nos Assemblées Générales le 14 mars prochain.

Notre Convention sera animée cette année par deux journalistes, des Echos et de LCI, qui auront à cœur de faire s’exprimer au mieux tous nos orateurs, que je remercie par avance de leurs présences.

Nous ferons naturellement le point sur ce moment très compliqué pour beaucoup qu’aura été 2018, réfléchirons à l’avenir de nos professions et n’oublierons pas de nous remémorer ce qu’ont été les faits marquants depuis notre création, puisque nous fêterons notre 15° anniversaire.

2018 aura été marquée par ce que nous pourrions appeler en ces temps de carnaval, un « déboulé » de textes peu festif. MIF, PRIIPS, DDA, RGPD et autres acronymes réglementaires n’auront pas été que des mots, mais représentent bel et bien plusieurs milliers de pages de textes à appliquer.

Même les autorités s’y sont un peu perdues, ce qui ne nous a pas aidé à répondre aux demandes légitimes de nos professionnels.

Toujours est-il que, comme nous l’avions annoncé, il nous aura fallu tout donner pour accompagner nos membres. A l’exception de quelques grincements de dents, l’année s’est bien passée et le bilan nous semble clairement positif.

Déjà première association de nos professions, nous avons gagné plus de 7% d’entreprises membres et 3,5% pour les CIF, alors même qu’on nous annonçait une diminution du nombre à la fois des CIF et de nos membres non CIF, du fait de la sortie des professionnels du Haut de Bilan de ce statut.

Il n’en fut rien et à l’arrivée nous avons renforcé notre position de première association de la gestion de patrimoine et vu notre section conseils en finances d’entreprises se renforcer. Idem pour nos entités dédiées au courtage en assurance ou IOBSP et à notre syndicat immobilier. Aujourd’hui l’ANACOFI c’est 48% des entreprises CIF, plus de 28% des courtiers IOBSP, 10% des courtiers en assurance et 5% des agents immobiliers de France.

Ces niveaux obtenus sans obligation d’adhésion ne vont faire que progresser, du fait de l’extension de la co ou auto régulation annoncée.

Cela fait 15 ans que nous disons que c’est une solution meilleure que la régulation directe par l’autorité centrale. L’ANACOFI y est préparée et œuvrera à la mise en place d’un système simple et efficace.

Comme beaucoup d’autres évolutions à venir, c’est dans ce texte majeur qu’est PACTE, pour lequel nous avons su faire entendre notre voix, que nombre de nos nouvelles règles du jeu se trouveront.

Les débats reprennent à l’Assemblée Nationale. Nous y participerons autant que possible, tout comme nous ferons passer nos messages tout au long de 2019 sur tous les autres textes qui nous concernent.

Déjà consultés cette année sur plusieurs projets, parfois Bruxellois, nous travaillerons en collaboration avec les autres organisations professionnelles, afin d’assurer la meilleure représentation possible, tant au niveau national qu’européen.

Pour la France, les premiers courriers co-signés sont déjà partis.

Pour l’Europe, c’est au sein de la FECIF que nous échangeons, ce qui a donné lieu à 2 réponses collectives, à une réunion à Rome et prochainement à Vienne puis Paris et Bruxelles.

A Paris, le 26 juin prochain, nous organiserons d’ailleurs une conférence FECIF/EFPA, que vous pouvez déjà noter dans vos agendas.

Dans ce moment très actif de notre histoire, nous avons veillé à améliorer nos outils, mais aussi notre communication. Comme vous avez pu le voir nous avons porté les messages de nos professionnels non seulement auprès des autorités, mais également vers un plus large public. La campagne 2018 est un succès et celle de 2019 commence. Que ce soit à la radio, à la télévision ou dans la presse écrite et web, l’ANACOFI dit à tous que nous existons et continuera de le faire.

Certains avaient noté l’absence d’un média particulier en 2018 suite à ce qu’il faut bien appeler un incident et beaucoup exprimaient le souhait d’actions parfois groupées. Incident nous l’espérons clos et proposition de principe reçue, mais à confirmer, devraient nous amener à reprendre une collaboration à définir avec ce qui était un partenaire historique.

Par ailleurs le principe d’une action concertée et commune est acté avec d’autres organisations. Elle devrait commencer à être très prochainement perceptible

Avant que de vous laisser à la lecture de cette News, il me reste à aborder deux points d’actualité.

D’une part la formation. Au moment où il faut maintenant respecter des contraintes de formation annuelle en assurance, notre outil de comptage et archivage est ouvert depuis le 1° mars pour cette thématique également et notre catalogue a été étendu, tant en présentiel qu’en e-learning, qu’il s’agisse de formations internes, labellisées ou externes, visibles sur la place de marché.

Nous souhaitons par ailleurs vous rappeler que le pluri-comptage des heures d’une même formation permet sans difficulté, par simple application de la loi en la matière, de ne pas considérer les contraintes horaires de formation comme bêtement additionnables. En pratique, quelqu’un qui aurait une contrainte totale théorique de 43h par an, devrait parvenir facilement à remplir toutes ses obligations en 25 à 28h.

Naturellement, afin de faciliter la vie de nos adhérents qui préfèrent le présentiel, il nous a fallu adapter notre Tour de France qui recommence. Nous veillerons donc à créer plus de blocs multi thèmes de plusieurs jours. Nous porterons le volume de l’offre à environ 300 jours dans 35 villes.

Enfin, il est un sujet qui défraye la chronique : le 3° usage du courtage.

Il apparait que certains déclarent que cet usage est décédé, des suites de l’entrée en vigueur de la Directive Distribution d’Assurance (DDA). Nous ne partageons pas cet avis.

S’il est légitime de s’interroger sur la pertinence de cet usage des années 30, au regard de l’évolution du marché, des produits et du droit, ce n’est pas la nouvelle Directive qui le rend caduc.

Nous rappelons que tant l’ANACOFI d’abord, puis la CSCA et enfin la CNCGP, avaient entre 2011 et 2013, pris position et produit des recommandations, parfaitement compatibles entre elles, tenant compte des évolutions survenues. A défaut d’accords contractuels courtier/compagnie, en cas de différend, notre médiateur prend systématiquement position au regard de notre recommandation et ce, depuis 7 ans.

Pour autant, si un juge décide de faire appliquer le 3° usage, c’est son choix. Tant que notre et nos recommandations n’auront pas supplanté le 3° usage dans les décisions de justice, il nous semble impossible de décréter nous même qu’il n’existe plus.

Nous appelons tous les acteurs à ne pas agir ou communiquer avec précipitation sur ce sujet et à tenir compte des perturbations additionnelles du marché qui peuvent être provoquées par des communications trop hâtives. Après de multiples échanges, il semble que toutes les organisations du courtage sont disponibles pour traiter conjointement le sujet. L’alliance ANCIA nous semble devoir être le moteur de ce débat.

Je vous souhaite une bonne lecture et vous dis à bientôt, dans nos colonnes, au Louvre ou ailleurs en France.

David CHARLET

Président