Newsletters

ANACOFI NEWS n°57- AVRIL 2020

30/06/2020

 

      

 

Edito News – Avril 2020

Qui de notre génération aurait pu anticiper ce que cette année 2020 est en train de devenir ?

A priori personne car personne n’imaginait que l’économie mondialisée, bâtie par les dernières générations, aurait tant de mal à encaisser le choc provoqué par un virus.

Notre seul repère était au mieux la grippe dite espagnole, encore que plus violemment mortelle et apparue au sortir d’une guerre, d’il y a plus d’un siècle. Cependant la majeure partie des analystes jugeaient les situations bien trop peu comparables.

Toujours est il que nous sommes bel et bien entrés dans un temps de doutes, de pleine perception de la relative fragilité de nos modèles et plus encore, de la prise de conscience que la vie également peut basculer et être fragile. C’est un temps pendant lequel la majorité confinée chez elle des humains, aura eu l’occasion de réfléchir. Qui sait à cette heure quelles évolutions de notre société et de notre économie en découleront ?

Mais nous savons déjà que ceux qui ne craignaient que la plus faible croissance à venir, vont devoir réapprendre à vivre temporairement dans un monde en décroissance et possiblement, en dépression, dont il faudra imaginer le moyen de sortir.

Ils vont également devoir vivre en ayant appris ce que ceux d’avant nous savaient et que nous avons tout fait pour oublier : le risque est une composante de la vie et de l’économie ; rien n’est acquis ; la contrainte portant sur des éléments essentiels ou fondamentaux est efficace mais … contrairement à ce qui nous est expliqué depuis des années, il est possible de faire sauter des amas entiers de règles complémentaires que beaucoup ne comprennent pas et pour quelle raison ? L’efficacité au bénéfice de l’économie d’un pays, de ses entreprises et de ses citoyens.

Saurons-nous en tirer des leçons ? Reviendra-t-on immédiatement à l’ancien logiciel ? Il est trop tôt pour le savoir mais il est clair que beaucoup de gens auront changé de manière de penser.

Dans ce monde révolutionné, l’ANACOFI agit depuis le début de la Crise de 3 manières : nous aidons autant que possible les autorités à réfléchir ; nous faisons le maximum pour aider nos membres ; nous nous réorganisons nous-même afin de pouvoir remplir au mieux nos missions.

En ce qui concerne notre action vis-à-vis des autorités, nous avons participé à la rédaction des textes d’urgence, qu’il s’agisse de faire en sorte que nos métiers initialement non éligibles le deviennent, de proposer divers aménagements pratiques, de remonter des situations ou encore de proposer des solutions pour permettre à nos professionnels de retrouver une capacité à s’inscrire à l’Orias, bloquée par la fermeture du Casier Judiciaire National.

Certes nous avons agi par nous-mêmes, mais je veux ici remercier la CPME qui nous a aidé à faire passer certains messages dans ces conditions difficiles.

Nos adhérents l’ont vu ou ont pu le comprendre, depuis les premiers jours de la crise et même dès qu’elle s’est annoncée, nous avons réorienté certains de nos personnels, dont des juristes, afin de produire une veille dédiée à la crise. Nous nous sommes organisés afin d’assurer la recherche puis la transmission des informations ou documents utiles. Outre notre site sur lequel une partie dédiée a été mise en place et des communications régulières via nos médias habituels faites, une Note d’Information Covid 19 hebdomadaire a été bâtie, envoyée à tous et continuera à l’être autant que de besoin. En voici la dernière version Note n°3.

Par ailleurs, nous avons fait en sorte que toutes les permanences fonctionnent et avons fourni à nos salariés les moyens de répondre aux questions. Nous vous invitons d’ailleurs à nous faire part des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des mesures d’exception disponibles.

Nous représentons les métiers de l’accompagnement patrimonial des citoyens et des entreprises. C’est aujourd’hui qu’il faut nous donner les moyens d’agir et c’est aujourd’hui qu’il faut préparer les textes dont nous aurons besoin pour le faire. Il est urgent de nous entendre, de nous lâcher la bride et de nous laisser faire nos métiers, faute de quoi la reprise dont tous vont rêver, sera bien plus compliquée à obtenir.

Nous déplorons d’entendre de ceux qui sont déjà revenus vers nous que nombre de leurs partenaires, dans tous les domaines, ne sont pas en capacité de gérer certains dossiers qu’ils arrivent encore à produire, ou pire, que certains ont gelé le versement de leurs commissions et honoraires, ce qui n’est pas acceptable.

Nous déplorons également d’entendre que les mesures d’urgence sont si difficiles à mettre en œuvre et ce d’autant qu’il apparaitrait que certains acteurs freineraient sciemment.

S’ils manquent de forces vives, qu’ils utilisent les nôtres. S’ils manquent de la volonté d’agir, nous qui sommes les conseillers ou intermédiaires au service des épargnants, investisseurs et chef d’entreprises, nous n’en manquons pas.

Donnez-nous le droit de traiter les dossiers de crédit PGE ou BPI en général, en rétablissant les conventions bancaires ou autrement, par voie législative et nous avancerons plus vite, tous ensemble.

C’est maintenant que nous devons tous travailler main dans la main et ceux qui ne voudraient pas jouer le jeu se rendraient coupables d’un crime contre l’économie et contre leurs et nos clients.

Enfin, il est nécessaire de dire quelques mots sur notre réorganisation.

Certes comme toutes les entreprises, l’ANACOFI, avec sa trentaine de salariés, ses consultants à l’année, ses plus de 70 élus qui normalement produisent des services, souffre de cette crise subite et inattendue.

Certes il nous a fallu annuler notre convention, un tour de France, stopper l’impression de notre nouveau magazine ou encore la production de nos émissions, toutes choses qui auront un impact sur nos budgets que nous avons dû repenser complétement.

Mais le travail et les décisions passés nous ont permis en moins de 3 jours, de pouvoir nous redéployer totalement. Tous les services fonctionnent, aucun salarié n’est à l’arrêt et nous allons tenir le 30 avril nos Assemblées Générales grâce à une solution digitale développée rapidement. En juin dans des conditions qui restent à définir au regard des annonces du Gouvernement, notre Tour de France devrait reprendre et nous vous donnons rendez-vous le 3 septembre pour une journée publique de notre Université d’été.

Dans les jours à venir des communications dédiées à ces sujets partiront.

Pour finir, je voudrais bien sûr vous recommander de vous occuper de vous, de vos familles, mais aussi de vos entreprises et de vos clients. Ne les lâchez pas et aidez-les à ne pas faire n’importe quoi.

Profitez également de ces moments pour mettre à jour ce qui doit l’être, dossiers et procédures ou encore pour vous former.

Nous faisons l’effort de mettre à jour et produire plus vite que prévu de la documentation réglementaire et surtout pour créer de nouveaux modules de formations ou mettre à jour l’existant, accessibles en e-learning (note formation).

Visiblement le message est passé et sur le trimestre qui s’achève, 3 fois ½ plus de membres que d’habitude se sont occupés de régler ce sujet. Ne soyez pas de ceux qui compterons sur la fin de l’année pour respecter leurs obligations. Vous aurez autre chose à faire car l’année professionnelle sera courte et tous les évènements regroupés sur quelques mois.

Soyez assurés que toute l’équipe de l’ANACOFI fera tout son possible pour vous aider et vous représenter dans la période compliquée qui s’annonce et faire comprendre que nos métiers sont une des clefs de la reprise.

David CHARLET

Président

 

 

Cliquez ici pour lire la news